Un premier temps a été consacré à des exposés mêlant apports théoriques, résultats d’essais et expertises techniques. Les présentations ont porté sur :

- Effet du compost sur la fertilité des sols - J. Fuchs (FiBl)

- Analyse de différents composts - N. Dubreil (CIVAMBIO66)

- Apport de composts en maraîchage sous abris : quels acquis ? - L. Pares (INRAE)

- Quelles matières organiques pour quels itinéraires techniques en maraîchage bio intensif - X. Dubreucq (Conseiller indépendant)

La deuxième partie de matinée s’est déroulée autour de :

- La démonstration d’épandage de compost sous abris (Pascal Pradère, INRAE),

- Une animation sous forme de « bar à compost » où chaque participant a dû mobiliser ses sens pour identifier et caractériser différentes sources de matières organiques,

- Un témoignage de Nicolas Payré (paysan en biodynamie-Le chant de la Terre) sur l’utilisation de compost produit à la ferme,

- La gestion de la plateforme de compostage mise en place depuis 2021 dans l’unité expérimentale : choix des matières premières et étapes du processus de compostage présentée par Laure Parès et Jacques Fuchs.

L’après-midi s’est articulé autour de 3 ateliers où les participants ont échangé en groupe d’une dizaine de personnes sur :

- Les besoins et connaissances nécessaires pour faciliter l’utilisation de matières organiques en maraîchage en vue d’améliorer et préserver la qualité des sols. Premièrement, une réflexion a été conduite autour de l’information en tant qu’objet : sa source et fiabilité, son accessibilité, sa diffusion et sa facilité d’appropriation. Deuxièmement s’est tenu un échange autour des manques de connaissances sur la gestion et les impacts d’apports de matières organiques brutes au sol, la reconception des itinéraires techniques, la balance coûts/bénéfices et la valorisation des biodéchets. La co-construction des connaissances entre les acteurs académiques et non académiques apparaît comme élément central et indispensable pour avancer sur une gestion et utilisation efficaces des matières organiques.

- La construction collective de deux itinéraires techniques basés sur un exemple d’exploitation de plantes aromatique (AB et conventionnel) souhaitant remonter le taux de matière organique de ses sols. Des pistes d’évolution de l’itinéraire technique vers un allègement du nombre de passages d’outils de travail du sol, l’apport de matières organiques différencié dans le temps et la mise en culture d’engrais verts ont été proposées.

- L’intégration d’apports massifs de matières organiques, quels freins et leviers ? Les quatre principaux freins identifiés sont : le manque de mécanisation pour la gestion des matières organiques, la faible disponibilité de la ressource à l’échelle du territoire, le risque de contamination par des pathogènes, et l’immobilisation de l’azote. En réponse à ces freins, des leviers/adaptations pourraient être mobilisés tels que :  l’acquisition de matériel en commun, l’apport localisé sur les lignes de plantation plutôt qu’en plein, l’assurance d’une bonne hygiénisation en cas d’utilisation de compost et l’apport de matières bien décomposées.

La journée s’est terminée sur une restitution et un partage des échanges des trois ateliers en séance plénière.

pour accéder aux vidéos réalisées lors de la journée :

« Comment utiliser des matières organiques en maraîchage pour préserver la qualité des sols ? Avec ou sans compostage »

Réalisée en partenariat avec le Civam Bio 66 et Microterra.

Un grand merci à

  • Cindy qui a assuré l’ensemble des prises de vues, de son, les visionnages, gestion du matériel …
  • F Johanny collègue INRAE Plateforme GAMAE UMR 1273 TERRITOIRES qui a réalisé le montage.

En ligne sur https://www.youtube.com/playlist?list=PL5F--Fcau3Rzss5gscfGAkK9ZRIT2QjEY