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D'ici à 2100 la production de tomate fraiche sous abri en climat méditerranéen va être fortement impacté par le réchauffement climatique : selon les scenarios une augmentation de la température moyenne de +1,4 à +4,9°C est attendu avec des piques à +6°C l'été selon les régions. A cela va s'ajouter une baisse des précipitations et des vagues de chaleur plus fréquente et intense.

Durant l'été en climat méditerranéen et d'autant plus dans le contexte de réchauffement climatique, la température à l'intérieur des serres dépassent régulièrement les 35°C, au-delà des seuils de tolérance de la tomate, dommageable pour les plantes. Défini en 2011, l'agrivoltaïsme apparait depuis comme une solution intéressante pour ombrer les serres : l'ombrage généré par les panneaux diminue le rayonnement, la température et il permet aussi de diminuer le VPD dans la serre. C’est dans la continuité du programme de recherche initié en 2009 entre INRAE et Sun’Agri que le projet Sun’Agri 3 à débuter en 2017 financé par l’ADEME.

Le projet Sun’agri 3 développe et évalue des systèmes agrivoltaïques sur 4 types de cultures différentes pour lesquels sont associés 4 thèses et des laboratoires de recherche INRAE :
Viticulture et grande culture (UMR LEPSE, G-EAU), arboriculture (UR PSH) et maraîchage (UE Maraîchage, UR PSH et UMR LEPSE).

Dans ce cadre, il a été construit à l’UE Maraîchage en 2021, deux serres multi-chapelles plastique dont l'une agrivoltaïque afin d'étudier l'impact de l'ombrage sur la croissance des plantes mais aussi de caractériser le microclimat en comparaison d'une serre témoin sans panneau. Depuis 2021, cinq saisons expérimentales ont pris place sous ces serres : 3 expérimentations consistaient à évaluer l’impact de l’ombrage de la serre agrivoltaïque sur la croissance, la physiologie, le rendement et la consommation en eau d’une culture de tomates et 2 autres évaluaient l’impact de l’ombrage sur la croissance d’une culture de laitues.